Thierry Ferrer, qui approvisionne notre AMAP et celle de Sanary en poissons de la pêche locale, doit changer de bateau.
Elisabeth Tempier nous expose la situation :
Nous avons pensé que si certains d’entre nous pouvaient avancer à Thierry une saison (ou même une année) de paniers poissons, cela pourrait constituer une part conséquente.
Son bateau actuel, un pointu en bois de 75 ans, n’est plus opérationnel : les réparations sont continuelles, la vitesse est réduite, et l’embarcation n’est plus fiable.
Le Crédit Maritime lui accorde un prêt mais il lui faut un apport personnel d’au moins 20%.
Thierry est intéressé par une petite vedette plastique de 7m80, de 1986, mise en vente par un pêcheur varois. Avec une puissance de moteur supérieure (150 cv au lieu de 50 cv), un bon équipement électronique, un vire-filet et un vire-palangre, une bonne tenue à la mer, Thierry aura moins d’entretien à faire ; il pourra travailler plus aisément, et plus sûrement sur des zones du large (notamment pour la dorade rose, l’espadon, le sabre…) ; il gagnera 2 à 3h de route par jour, et sera moins limité par les conditions météorologiques. Son activité sera plus rentable tout en étant moins risquée. Par ailleurs, cette vedette est équipée de divers filets (pour la capture de rougets, sars, soles…) à l’état neuf.
La banque prête 60 000 euros à Thierry sur les 75 000 demandés, à un taux de 3,9% sur 7 ans.
Thierry nous sollicite pour l’aider à constituer la part d’apport personnel de 15 000 euros.
Une saison représente 6 mois soit 26 semaines, donc 13 livraisons de 20 euros, soit 260 euros.
Une année représente 520 euros.
Pour replacer cette demande dans le contexte, il faut avoir en mémoire la Charte des AMAP écrite en 2003 (paragraphe 5.7 page 6) :
" Les consommateurs s'engagent financièrement sur une saison complète.
Ils effectuent un prépaiement des paniers qui leur seront livrés. L'objectif est de permettre au producteur de disposer d'un fonds de roulement ou une trésorerie suffisante pour réaliser ses investissements ou acquitter certaines dépenses.
Les paiements sont réalisés en une, deux ou trois fois "
Actuellement nous ne fonctionnons pas ainsi : les amapiens fournissent les 6 chèques de la saison à l'avance, mais ces chèques sont encaissés chaque mois et ne constituent pas une trésorerie pour le paysan en AMAP. C'est ce dont Thierry Ferrer a justement besoin aujourd'hui et c'est le pourquoi de cette lettre.
Pourriez-vous nous dire si vous seriez d’accord pour faire l’avance d'une saison (ou même d'une année) de paniers poissons, pour aider Thierry à acquérir son nouveau bateau ?
Merci par avance de votre engagement.
Cordialement.
